Enheduanna, aux origines de la littérature
Le premier écrivain nommé dans les sources historiques est… une femme : Enheduanna, princesse‑prêtresse sumérienne qui a composé des hymnes à la déesse Inanna vers 2300–2275 av. J.‑C., et dont les textes portent une signature attribuant l’œuvre à son nom.
Depuis 2015, un cratère de la planète Mercure est nommé Enheduanna en son honneur.
_ _ _
Bien avant que Mercure ne devienne le messager des mots et que les Poissons ne symbolisent l’inspiration mystique, une femme inscrivait ses vers dans l’argile sous les cieux de Sumer. Enheduanna, fille du roi Sargon d’Akkad, grande prêtresse du dieu-lune Nanna, est la première écrivaine connue de l’histoire. Elle ne se contentait pas de prier les astres : elle leur parlait, les invoquait, les chantait.
Astrologiquement, Enheduanna incarne l’union rare entre le pouvoir spirituel et la puissance créatrice. Prêtresse de la Lune, elle canalise l’énergie du Cancer — signe de la mémoire, de la poésie, du sacré féminin. Ses hymnes à Inanna, déesse de l’amour et de la guerre, résonnent comme des invocations vénusiennes, pleines de passion, de mystère et de force.
Ses textes, gravés il y a plus de 4 000 ans, sont des mantras cosmiques : des poèmes rituels, des prières, des cris d’âme. Elle écrivait non pas pour être lue, mais pour que les dieux l’entendent. Et pourtant, ses mots ont traversé les âges, comme si Saturne lui-même avait veillé à leur pérennité.
« Tu es celle qui fait naître la lumière dans l’obscurité »
Hymne à Inanna
Thème natal de la prêtresse-poétesse (lecture symbolique)
Date estimée : vers -2300 Lieu : Ur, Sumer (actuel sud de l’Irak) Heure inconnue.
Soleil en Vierge (archétype de la scribe sacrée)
Le Soleil en Vierge évoque la discipline du mot, la rigueur du rituel, et le service au divin. Enheduanna, en tant que grande prêtresse et poétesse, incarne cette énergie : elle écrit pour ordonner le cosmos, pour structurer le sacré. La Vierge est aussi liée à Mercure, planète de l’écriture et de la transmission. Elle ne cherche pas la gloire, mais la justesse. Elle est au service du Verbe.
Lune en Cancer (archétype de la mère cosmique)
Prêtresse du dieu-lune Nanna, Enheduanna est profondément lunaire. La Lune en Cancer parle de mémoire ancestrale, de lien au foyer sacré, de transmission féminine. Elle est la gardienne des émotions collectives, celle qui pleure, chante, et console par ses hymnes. Elle écrit pour nourrir l’âme du peuple, comme une mère nourrit ses enfants.
Vénus en Scorpion (archétype de la mystique amoureuse)
Ses hymnes à Inanna sont passionnés, puissants, parfois sombres. Vénus en Scorpion évoque l’amour sacré, la fusion mystique, la sensualité transcendée. Elle parle de transformation par le désir, de pouvoir féminin, de beauté dans l’ombre. Elle ne séduit pas, elle envoûte. Elle ne charme pas, elle transforme.
Saturne en Capricorne (archétype de la bâtisseuse du sacré)
Saturne en Capricorne incarne la structure spirituelle, la responsabilité, la transmission durable. Enheduanna est la première à signer ses textes — un acte saturnien de pérennisation du moi. Elle grave dans l’argile ce que le ciel lui dicte. Elle est la fondatrice de la littérature. Elle est la pierre angulaire du verbe.
Mercure en Balance (archétype de la diplomate céleste)
Mercure en Balance évoque l’harmonie du langage, la beauté du style, la médiation entre les mondes. Enheduanna écrit pour réconcilier les dieux, pour équilibrer les forces cosmiques. Elle est l’interprète du divin. Elle parle pour que les dieux s’entendent. Elle écrit pour que les humains comprennent.
Synthèse astrologique
Enheduanna est une figure archétypale lunaire, mais aussi mercurienne et saturnienne. Elle incarne la fusion entre le féminin sacré, la parole rituelle et la mémoire cosmique. Son thème reconstitué est une carte céleste de la première plume humaine — une astrologie de l’origine.
* * *

